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Déclaration de Tlaxcala PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mercredi, 30 Mai 2007 19:03
Les participants réunis dans le troisième Symposium Interaméricain pour la Conservation du Patrimoine des Constructions consacré au sujet de la "Revitalisation des Petits Gisements", organisé par le Comité National Mexicain de ICOMOS et mené à bien à Trinidad, Tlaxcala, du 25 au 28 Octobre 1982, désirent exprimer leur gratitude aux représentants du Mexique et au comité organisateur pour la façon aimable avec laquelle ils ont été reçus, ainsi qu'exprimer leur satisfaction pour les hauts standards des procédures et pour les résultats obtenus.

Ils désirent remercier de façon toute particulière le gouvernement de l'état de Tlaxcala pour son hospitalité et sont heureux de constater les efforts qu'il fait pour préserver le patrimoine architectural et urbain dont l'entretien lui a été confié par son histoire, qui est d'un intérêt extrême pour tous les habitants de l'Amérique.

Après avoir examiné la situation qui prévaut désormais en Amérique du point de vue des dangers qui menacent l'héritage architectural et environnemental des petits centres d'établissement humains, les délegués décident d'adopter les conclusions suivantes:

1a. Ils affirment que les petits établissements sont les gardiens de façons de vivre qui rendent témoignage de nos cultures, ils retiennent l'échelle qui leur est propre et personnifient en même temps les relations de communauté qui donnent une identité à leurs habitants.

2a. Ils réaffirment que la conservation et réhabilitation de petits établissements est une obligation morale et une responsabilité pour le gouvernement de chaque état et pour les autorités locales, et que les communautés locales ont le droit de prendre part aux prises de décisions pour la conservation de leurs villages ou hameaux et de prendre part directement à la tâche de mener ces décisions à bien.

3a. Tel qu'établi dans la Charte de Chapultepec, et tel que refletté dans la préoccupation exprimée au Symposium de Morelia et dans d'autres réunions de conservationnistes pratiques américians, le patrimoine environnemental et architectural des petits établissements est une ressource non renouvelable et sa conservation fait appel à un développement soigneux de procédures qui assurent qu'ils ne courront aucun risque d'être atrophiés ou distorsionnés pour des raisons d'origine politique.

4a. Ils s'accordent sur le fait que les initiatives dont l'objectif est d'assurer le bien-être des communautés qui vivent dans de petits établissements doit se baser sur le respect strict des traditions des endroits concernés et leurs styles de vie spécifiques. Ils s'accordent ainsi sur le fait que la situation de la crise économique qui touche actuellement le continent ne doit pas restreindre les efforts pour préserver l'identité des petits établissements; au contraire, si les circonstances difficiles en question doivent être superposées, l'on doit faire confiance aux réussites de passé et aux formes d'expression matérielles de celles-ci dans notre mémoire collective.

5a. Ils observent de surcroît que l'introduction de patrons de consommation et de comportements étrangers à nos traditions, qui trouvent leur place à travers les moyens de consommation multiples, assistent à la destruction du patrimoine culturel en encourageant l'ignorance de nos valeurs, en particulier dans les petits établissements; ces derniers pressent le gouvernement, les institutions d'éducation supérieure et les organismes publics ou privés intéressés par la préservation du patrimoine, d'utiliser les moyens de communication à leurs disposition pour contrecarrer les effets de ce processus.

6a. Ils ratifient l'importance de la planification nationale en tant que moyen de combattre les processus de désertion des petits établissements et la surpopulation progressive des villages de grande et moyenne dimensions -un phénomène qui frappe l'existence même de chaque gisement. Ils signalent en outre que n'importe quelle action conçue pour préserver le côté urbain et les qualités architecturales d'un lieu doivent être essentiellement une lutte pour l'amélioration des conditions socio-économiques de leur population et la qualité de vie dans leurs centres urbains. Ils font donc appel au gouvernement et aux organismes compétents pour fournir l'infrastructure pertinente intégrée à l'équipement pratique pour freiner l'abandon de la part de la population des petits établissements.

7a. Ils considèrent que si l'environnement traditionnel des établissements ruraux et des petits villages doit être préservé, et s'il doit exister une continuité dans l'expression de l'architecture vernaculaire contemporaine, des matériaux et techniques traditionnels doivent rester accessibles, et proposent que, dans le cas où ceux-ci ne pourraient être trouvés, des substituts peuvent être utilisés tant qu'ils n'impliquent aucun empêchement aux effets visuels et soient en concordance avec les exigences aussi bien des conditions physiques et géographiques locales qu'avec le mode de vie de la population.
Mise à jour le Mardi, 05 Juin 2007 00:38
 
Charte du Patrimoine Bâti Vernaculaire PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mercredi, 30 Mai 2007 18:52
Ratifiée par la 12è Assemblée Générale de ICOMOS, au Mexique, octobre 1999.

Le patrimoine bâti vernaculaire suscite à juste titre la fierté de tous les peuples. Reconnu comme une création caractéristique et pittoresque de la société, il se manifeste de façon informelle, et pourtant organisée; utilitaire, il possède néanmoins un intérêt et une beauté. C'est à la fois un reflet de la vie contemporaine et un témoin de l'histoire de la société. Bien qu'il soit oeuvre humaine, il est aussi le produit du temps. Il serait indigne de l'héritage de l'humanité de ne pas chercher à conserver et à promouvoir ces harmonies traditionnelles qui sont au coeur même de son existence et de son avenir.

Le patrimoine bâti vernaculaire est important car il est l'expression fondamentale de la culture d'une collectivité, de ses relations avec son territoire et, en même temps, l'expression de la diversité culturelle du monde.

La construction vernaculaire est le moyen traditionnel et naturel par lequel les communautés créent leur habitat. C'est un processus en évolution nécessitant des changements et une adaptation constante en réponse aux contraintes sociales et environnementales. Partout dans le monde, l'uniformisation économique, culturelle et architecturale menace la survie de cette tradition. La question de savoir comment résister à ces forces est fondamentale et doit être résolue non seulement par les populations, mais aussi par les gouvernements, les urbanistes, les architectes, les conservateurs, ainsi que par un groupe pluridisciplinaire d'experts.

En raison de l'uniformisation de la culture et des phénomènes de mondialisation socioéconomiques, les structures vernaculaires dans le monde sont extrêmement vulnérables parce qu'elles sont confrontées à de graves problèmes d'obsolescence, d'équilibre interne et d'intégration.

Il est par conséquent nécessaire, en complément de la Charte de Venise, d'établir des principes pour l'entretien et la protection de notre patrimoine bâti vernaculaire.
 
Charte International pour la Sauvegarde des Villes et Aires Urbaines Historiques PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mercredi, 30 Mai 2007 18:40
Adoptée par l’Assemblée Générale d’ICOMOS à Washington D.C., octobre 1987.

 

Résultant d'un développement plus ou moins spontané ou d'un projet délibéré, toutes les villes du monde sont les expressions matérielles de la diversité des sociétés à travers l'histoire et sont de ce fait toutes historiques.

La présente charte concerne plus précisément les villes grandes ou petites et les centres ou quartiers historiques, avec leur environnement naturel ou bâti, qui, outre leur qualité de document historique, expriment les valeurs propres aux civilisations urbaines traditionnelles. Or, celles-ci sont menacées de dégradation, de déstructuration voire de destruction, sous l'effet d'un mode d'urbanisation né à l'ère industrielle et qui atteint aujourd'hui universellement toutes les sociétés.

Face à cette situation souvent dramatique qui provoque des pertes irréversibles de caractère culturel et social et même économique, le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) a estimé nécessaire de rédiger une "Charte internationale pour la sauvegarde des villes historiques".

Complétant la "Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites" (Venise, 1964), ce nouveau texte définit les principes et les objectifs, les méthodes et les instruments de l'action propre à sauvegarder la qualité des villes historiques, à favoriser l'harmonie de la vie individuelle et sociale et à perpétuer l'ensemble des biens, même modestes, qui constituent la mémoire de l'humanité.

Comme dans le texte de la Recommandation de l'UNESCO "concernant la sauvegarde des ensembles historiques ou traditionnels et leur rôle dans la vie contemporaine" (Varsovie-Nairobi, 1976), ainsi que dans différents autres instruments internationaux, on entend ici par "sauvegarde des villes historiques" les mesures nécessaires à leur protection, à leur conservation et à leur restauration ainsi qu'à leur développement cohérent et à leur adaptation harmonieuse à la vie contemporaine.
Mise à jour le Mercredi, 30 Mai 2007 18:42
 
Déclaration de Xi'An sur la Conservation du Contexte des Construtions, Sites, et Secteurs Patrimonaux PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mercredi, 30 Mai 2007 18:23
Adoptée à Xi’an, Chine par la 15ème Assemblée Générale de l’ICOMOS le 21 octobre 2005 (Ajustements finaux – le 22/10/2005)

Réunis dans l’ancienne ville de Xi’an (Chine) du 17 au 21 octobre 2005 sur l’invitation d’ICOMOS Chine, à l’occasion de la 15ème Assemblée Générale de l’ICOMOS et des célébrations marquant le 40ème anniversaire de son engagement de longue date pour la sauvegarde et la conservation du patrimoine culturel à travers le monde comme partie intégrale de son développement durable et
humain ;

Bénéficiant de l’apport diversifié des cas et des réflexions mis en commun lors du symposium international de l’Assemblée Générale sur les Monuments et sites dans leur milieu – Conserver le patrimoine culturel dans des villes et des paysages en mutation et profitant de la vaste expérience des autorités, des institutions et des spécialistes de la Chine et du monde entier en matière de gestion et de conservation de constructions, de sites et de secteurs patrimoniaux tels que les villes historiques, les paysages terrestres ou maritimes, les routes culturelles et les sites archéologiques dans le contexte d’une accélération du changement et du développement ;

Prenant note de l’intérêt professionnel et international pour la conservation du contexte des monuments et des sites tel qu’il est exprimé dans la Charte internationale pour la conservation et la restauration des monuments et des sites – la charte de Venise (1964) – et dans les nombreux textes qu’elle a inspirés, notamment par l’intermédiaire des comités nationaux et internationaux de l’ICOMOS, ainsi que dans le Document de Nara sur l’authenticité (1994) et les conclusions, recommandations et déclarations de réunions internationales sur les villes historiques (Hoi An Declaration on the Conservation of Historic Cities in Asia, 2003), sur les programmes de reconstruction suite aux catastrophes (Declaration on the recovery of Bam’s cultural heritage, 2004), et sur le tourisme et les secteurs patrimoniaux (Seoul Declaration on Tourism in Asia’s Historic Towns and Areas, 2005) ;

Notant les références relatives au concept du contexte dans les conventions et les recommandations de l’UNESCO comme la Recommandation concernant la sauvegarde de la beauté et du caractère des paysages et des sites (1962), la Recommandation concernant la préservation des biens culturels mis en péril par les travaux publics ou privés (1968), la Recommandation concernant la sauvegarde des ensembles historiques ou traditionnels et leur rôle dans la vie contemporaine (1976), la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003) et plus précisément la Convention du patrimoine mondial (1972) et ses Orientations où « situation et cadre » figurent parmi les attributs de l’authenticité des biens, avec l’exigence d’une protection adéquate du contexte par la mise en place de zones tampons, et l’opportunité permanente que représente cette convention pour une coopération internationale et interdisciplinaire entre l’ICOMOS, l’UNESCO et les autres partenaires ainsi que pour des progrès sur des sujets comme l’authenticité ou la conservation des paysages urbains historiques exprimée notamment dans le Mémorandum de Vienne (2005) ;

Soulignant la nécessité de répondre adéquatement à la transformation rapide et graduelle des villes, des paysages et des routes d’intérêt patrimonial, suite au changement des modes de vie ou de l’agriculture, au développement, au tourisme ou aux catastrophes d’origine naturelle ou humaine, et le besoin de reconnaître, de protéger et d’assurer le maintien de la présence significative des constructions, de sites ou de secteurs patrimoniaux dans leur contexte comme moyen de minimiser les menaces que ces processus de transformation constituent à l’encontre du patrimoine culturel dans toute la richesse de son authenticité, de sa signification, de ses dimensions, de son intégrité et de sa diversité,

Les participants à la 15ème Assemblée Générale de l’ICOMOS, adoptent cette Déclaration de principes et de recommandations, et l’adressent aux organisations intergouvernementales et non gouvernementales, aux autorités nationales et locales ainsi qu’à toutes les institutions et les spécialistes aptes à contribuer par la législation, par les pratiques, par les processus d’aménagement et de planification et par la gestion à une meilleure protection et conservation dans leur contexte, des constructions, des sites et des territoires patrimoniaux du monde.
Mise à jour le Jeudi, 31 Mai 2007 20:16
 
Principes Internationaux à appliquer en matière de fouilles archéologiques (1956) PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Dimanche, 27 Mai 2007 18:47
La Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, réunie à New Delhi du 5 novembre au 5 décembre 1956, en sa neuvième session,

Estimant que la plus sûre garantie de conservation des monuments et oeuvres du passé réside dans le respect et l’attachement que leur portent les peuples eux-mêmes, et persuadée que ces sentiments peuvent être grandement favorisés par une action appropriée inspirée par la volonté des Etats membres de développer la science et les relations internationales,

Convaincue que les sentiments que font naître la contemplation et la connaissance des oeuvres du passé peuvent grandement faciliter la compréhension mutuelle des peuples et qu’à cet effet, il importe de faire bénéficier celles-ci d’une coopération internationale et de favoriser par tous les moyens l’exécution de la mission sociale qui leur incombe,

Considérant que, si chaque Etat est plus directement intéressé aux découvertes archéologiques qui sont faites sur son sol, la communauté internationale tout entière participe néanmoins à cet enrichissement,

Considérant que l’histoire de l’homme implique la connaissance des différentes civilisations; qu’il importe, en conséquence, dans l’intérêt commun, que tous les vestiges archéologiques soient étudiés, éventuellement sauvés et recueillis,

Convaincue qu’il importe que les autorités nationales chargées de la protection du patrimoine archéologique s’inspirent de certains principes communs, éprouvés par l’expérience et mis en oeuvre par les services archéologiques nationaux,

Estimant que si le régime des fouilles relève avant tout de la compétence interne des Etats, il importe cependant de concilier ce principe avec celui d’une collaboration internationale largement comprise et librement acceptée,

Etant saisie de propositions concernant les principes internationaux à appliquer en matière de fouilles archéologiques, question qui constitue le point 9.4.3 à l’ordre du jour de la session,

Après avoir décidé lors de sa huitième session que ces propositions feraient l’objet d’une réglementation internationale par voie d’une recommandation aux Étals membres,

Adopte, ce cinquième jour de décembre 1956, la recommandation suivante :
 
Charte d'Athènes pour la Restauration des Monuments Historiques PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 13:13
Adoptée lors du premier congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques, Conclusions de la Conférence d'Athènes, 21-30 Octobre 1931

Sept résolutions importantes furent présentées au congrès d'Athènes et appelées "Carta del Restauro":
  1. Des organisations internationales prodiguant des conseils et agissant à un niveau opérationnel dans le domaine de la restauration des monuments historiques doivent être créées.
  2. Les projets de restauration doivent être soumis à une critique éclairée pour éviter les erreurs entrainant la perte du caractère et des valeurs historiques des monuments.
  3. Dans chaque État, les problèmes relatifs à la conservation des sites historiques doivent être résolus par une législation nationale.
  4. Les sites archéologiques excavés ne faisant pas l'objet d'une restauration immédiate devraient être enfouis de nouveau pour assurer leur protection.
  5. Les techniques et matériaux modernes peuvent être utilisés pour les travaux de restauration.
  6. Les sites historiques doivent être protégés par un système de gardiennage strict.
  7. La protection du voisinage des sites historiques devrait faire l'objet d'une attention particulière.
 
Normes de Quito PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 12:52

Rapport final de la réunion sur la conservation et utilisation de monuments et lieux d'intérêt historique et artistique, 1967

L'inclusion du problème que représente la nécessaire conservation et utilisation du patrimoine monumental dans la relation d'efforts multinationaux que les Gouvernements d'Amérique s'engagent à réaliser, est doublement encourageante. En premier lieu, parce que de cette façon, les Chefs d'État reconnaissent, de façon explicite, l'existence d'un état d'urgence qui réclame la coopération interaméricaine, et, en deuxième lieu, parce que, l'objectif commun de donner un nouvel essor au développement du Continent étant la raison fondamentale de la Réunion de Punta del Este, l'on accepte implicitement que ces biens du patrimoine culturel représentent une valeur économique et sont donc susceptibles de s'ériger en tant qu'instruments de progrès. Le progrès accéléré de l'appauvrissement dont souffre depuis un certain temps la majorité des pays américains comme conséquence de l'état d'abandon et de manque de défense où se trouve sa richesse monumentale et artistique, exige l'adoption de mesures d'urgence, aussi bien au niveau national qu'international, mais l'efficacité pratique de ces dernières dépendra, en dernier terme, de leur formulation adéquate dans le cadre d'un plan systématique de remise en valeur des biens patrimoniaux en fonction du développement économique et social. Les recommandations du présent rapport vont dans ce sens-là, et se concentrent spécifiquement sur la conservation adéquate et l'utilisation de monuments et lieux d'intérêt archéologique, historique et artistique, en conformité avec les dispositions du Chapitre V, Efforts Multinationaux, Littéral d), de la Déclaration des Présidents d'Amérique. Il faut néanmoins reconnaître que, dûe à la relation intime que gardent entre eux le continent architectural et le contenu artistique, il en découle qu'il est indispensable de protéger la protection pertinente à d'autres biens meubles et objets de valeur du patrimoine culturel afin d'éviter qu'ils continuent à se détériorer et à être impunément soustraits et de procurer, par la même, à ce qu'ils contribuent à la réussite des objectifs poursuivis à travers leur exhibition adéquate en accord avec la technique muséographique moderne.
 
Principes à suivre pour la Conservation des Structures Historiques en Bois PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 02:18
Adoptés par ICOMOS à la 12e Assemblée Générale au Mexique, octobre 1999.

Le but du présent énoncé est de définir des principes et des pratiques fondamentales et universellement applicables pour la protection et la conservation des structures historiques en bois qui respectent leur signification culturelle. Par structures historiques en bois, on entend ici tous types de bâtiments ou de constructions faits entièrement ou partiellement en bois, et qui ont une signification culturelle ou font partie d'un site historique.

Pour la conservation de ces monuments, les Principes :
  • reconnaissant l'importance des structures en bois de toutes les époques dans le patrimoine culturel mondial ;
  • considérant la grande variété des structures en bois dans le monde ;
  • considérant la diversité des essences et des qualités de bois utilisées pour les construire ;
  • reconnaissant la vulnérabilité des structures construites entièrement ou partiellement en bois, en raison de la détérioration et de la dégradation des matériaux exposés à des conditions environnementales ou climatiques variées, et due aux variations du degré d'humidité, à la lumière, aux champignons, aux insectes, à l'usure, aux incendies et autres sinistres ;
  • reconnaissant que la raréfaction des structures historiques en bois est due à leur vulnérabilité, à leur mauvais usage et à la disparition des savoir-faire reliés aux techniques de design et de construction traditionnelles ;
  • considérant la grande diversité des mesures et des traitements requis pour la préservation et la conservation de ces ressources historiques ;
  • prenant note des principes de la Charte de Venise et de la Charte de Burra ainsi que de la doctrine de l'UNESCO et de l'ICOMOS, et cherchant à appliquer ces principes généraux à la protection et à la préservation des structures en bois ;
Énoncent les recommandations suivantes :
Mise à jour le Samedi, 26 Mai 2007 04:06
 
Principes pour la Préservation, la Conservation et la Restauration de Peintures Murales PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 02:06
Adoptés par la 14ème Assemblée Générale de l’ICOMOS à Victoria Falls, Zimbabwe, Octobre 2003

Les peintures murales sont des expressions culturelles de la création humaine à travers l’histoire, depuis les origines, avec l’art rupestre, jusqu’aux oeuvres d’art mural actuelles. Leur détérioration ou leur destruction, accidentelles ou intentionnelles, constituent une perte qui affectent une part importante du patrimoine culturel de l’humanité. La Charte de Venise (1964) pose les principes généraux de la conservation/restauration du patrimoine culturel. La Déclaration d’Amsterdam (1975), qui introduit la notion de conservation intégrée, et le Document de Nara sur l’authenticité (1994), qui aborde la diversité culturelle, complètent ces principes. Parallèlement à ces documents et des contributions complémentaires pertinentes telles que le code d’éthique ICOM-CC (1984), le Document de Pavie (1997) et les Règles Professionnelles de l’E.C.C.O. (1997), l’objectif du présent document est de fournir des principes plus spécifiques pour la protection, la préservation et la conservation/restauration des peintures murales. Le présent document met en exergue des pratiques et des principes de base universels et ne tient pas compte des questions spécifiques à des régions ou des pays qui peuvent être traitées au niveau régional ou national par des recommandations supplémentaires si cela s’avérait nécessaire.

La richesse des peintures murales repose sur la diversité des expressions culturelles, des réussites esthétiques et sur la variété des matériaux et des techniques utilisés depuis les temps anciens jusqu’à nos jours. Les articles suivants se réfèrent à des peintures créées sur des supports inorganiques, tels que le plâtre, la brique, l’argile ou la pierre, et excluent des peintures réalisées sur des supports organiques, tels que le bois, le papier ou la toile. Les matériaux composites utilisés dans de nombreux bâtiments historiques doivent recevoir un traitement particulier, hors du champ d’application du présent document. Les surfaces architecturales et les couches de finition, avec leur valeur historique, esthétique ou technique, doivent être considérées comme des composantes importantes des monuments historiques.

Les peintures murales font partie intégrante des monuments et des sites et doivent être préservées in situ. Nombre de problèmes affectant les peintures murales sont liés au mauvais état des bâtiments ou des structures, à leur mauvais usage, à l’absence d’entretien ou à de fréquentes réparations et modifications. De même que de fréquentes restaurations, des dégagements intempestifs et l’usage de méthodes et de matériaux inadaptés peuvent entraîner des dommages irréparables. Des pratiques et des qualifications professionnelles insuffisantes ou inadéquates ont conduit à des résultats fâcheux. C'est la raison pour laquelle, un document pertinent, définissant les principes corrects de conservation/restauration des peintures murales, s’avère indispensable.
 
Charte Internationale sur la Protection et la Gestion du Patrimoine Culturel Subaquatique PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 01:45
Ratifiée par la 11e Assemblée Générale de l'ICOMOS, à Sofia, Octobre 1996.

Cette charte vise à encourager la protection et la gestion du patrimoine culturel subaquatique qui se trouve dans les eaux intérieures, les eaux côtières, les mers peu profondes et les fonds marins des océans. Elle met l'accent sur les circonstances et les attributs particuliers qui entourent le patrimoine culturel subaquatique et elle devrait être perçue comme un supplément à la Charte sur la protection et la gestion du patrimoine archéologique, 1990. La Charte de 1990 définit le "patrimoine archéologique" comme la partie du patrimoine matériel pour lequel les méthodes archéologiques constituent le premier moyen d'acquérir de l'information, en ce qui a trait aux vestiges associés à la présence humaine, les lieux ayant un rapport avec toute manifestation de l'activité humaine, les constructions abandonnées et les vestiges de toutes sortes, de même que les objets culturels mobiles associés. Aux fins de la charte, on entend par patrimoine culturel subaquatique le patrimoine archéologique qui se trouve dans un environnement subaquatique ou qui en a été retiré. Ceci comprend les structures et les sites submergés, les lieux de naufrage, les épaves et leur contexte archéologique et naturel.

Par son caractère même, le patrimoine culturel subaquatique est un bien culturel de dimension internationale. Une large part du patrimoine culturel subaquatique se trouve en territoire international et résulte des communications et des échanges internationaux au cours desquels les bateaux et leur contenu se sont perdus, loin de leur point d'origine ou de leur destination.

L'archéologie est concernée par la conservation des biens culturels dans leur environnement. Dans le langage de la gestion des biens culturels, on dit que le patrimoine culturel subaquatique est à la fois fini et non renouvelable. Si le patrimoine culturel subaquatique doit nous aider à apprécier l'environnement dans l'avenir, nous devons prendre nos responsabilités individuelles et collectives maintenant pour en assurer la survie.

L'archéologie est une activité publique; chacun a droit de puiser dans le passé pour enrichir sa propre vie, et tout effort pour restreindre la connaissance du passé est une entrave à l'autonomie personnelle. Le patrimoine culturel subaquatique contribue à la formation de l'identité culturelle et peut servir à affermir le sens d'appartenance des membres d'une collectivité. S'il est géré avec soin, le patrimoine culturel subaquatique peut jouer un rôle positif dans la promotion des loisirs et du tourisme.

L'archéologie est animée par la recherche. Celle-ci enrichit la connaissance en pénétrant le monde de la diversité de la culture humaine à travers les âges et en présentant de nouvelles perspectives en ce qui concerne la vie passée. Une telle connaissance et de telles perspectives nous aident à comprendre la vie d'aujourd'hui et, de ce fait, nous permettent d'envisager les enjeux à venir.

De nombreuses activités subaquatiques sont en elles-mêmes bénéfiques et souhaitables, mais elles peuvent avoir des conséquences malheureuses pour le patrimoine culturel subaquatique si l'on n'en prévoit pas les effets.

Le patrimoine culturel subaquatique peut être menacé par des travaux de construction qui altèrent les côtes et les fonds marins ou qui modifient les courants, les sédiments et les parcours des polluants. Le patrimoine culturel subaquatique peut être aussi menacé par l'exploitation sans discernement des ressources naturelles. De plus, des moyens d'accès inappropriés, ou l'impact cumulatif de la collecte de "souvenirs" peuvent avoir un effet néfaste.

Beaucoup de ces menaces peuvent être éliminées, ou à tout le moins grandement réduite, si des archéologues sont consultés dès le départ et si des mesures d'atténuation de ces impacts sont mises en place. La présente Charte vise à mettre en place des normes archéologiques élevées pour s'opposer d'une façon rapide et efficace à ce genre de menaces pour le patrimoine culturel subaquatique.

Le patrimoine culturel subaquatique est aussi menacé par des activités totalement indésirables puisqu'elles ne profitent qu'à quelques-uns au détriment du plus grand nombre. L'exploitation commerciale du patrimoine culturel subaquatique pour la vente ou la spéculation est foncièrement incompatible avec la protection et la gestion du patrimoine.

La Charte vise à assurer que toutes les interventions archéologiques aient un but, une méthodologie et des résultats escomptés qui soient clairs, de façon à ce que chaque objet apparaisse transparent aux yeux de tous.
Mise à jour le Mardi, 22 Mai 2007 17:58
 
Charte Internationale pour la Gestion du Patrimoine Archéologique PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 01:21
Préparée par le Comité International pour la Gestion du Patrimoine Archéologique (ICAHM) et adoptée par la 9ème Assemblée Générale de l’ICOMOS à Lausanne en 1990.

Il est unanimement reconnu que la connaissance des origines et du développement des sociétés humaines est d'une importance fondamentale pour l'humanité toute entière en lui permettant de reconnaître ses racines culturelles et sociales.

Le patrimoine archéologique constitue le témoignage essentiel sur les activités humaines du passé. Sa protection et sa gestion attentive sont donc indispensables pour permettre aux archéologues et aux autres savants de l'étudier et de l'interpréter au nom des générations présentes et à venir, et pour leur bénéfice.

La protection de ce patrimoine ne peut se fonder uniquement sur la mise en oeuvre des techniques de l'archéologie. Elle exige une base plus large de connaissances et de compétences professionnelles et scientifiques. Certains éléments du patrimoine archéologique font partie de structures architecturales, en ce cas, ils doivent être protégés dans le respect des critères concernant le patrimoine architectural énoncés en 1964 par la Charte de Venise sur la restauration et la conservation des monuments et des sites; d'autres font partie des traditions vivantes des populations autochtones dont la participation devient alors essentielle pour leur protection et leur conservation.

Pour ces raisons et bien d'autres, la protection du patrimoine archéologique doit être fondée sur une collaboration effective entre des spécialistes de nombreuses disciplines différentes. Elle exige encore la coopération des services publics, des chercheurs, des entreprises privées et du grand public. En conséquence cette charte énonce des principes applicables dans différents secteurs de la gestion du patrimoine archéologique. Elle inclut les devoirs des pouvoirs publics et des législateurs, les règles professionnelles applicables à l'inventaire, à la prospection, à la fouille, à la documentation, à la recherche, à la maintenance, la conservation, la reconstitution, l'information, la présentation, la mise à disposition du public et l'affectation du patrimoine archéologique aussi bien que la définition des qualifications du personnel chargé de sa protection.

Cette charte a été motivée par le succès de la Charte de Venise comme document normatif et comme source d'inspiration dans le domaine des politiques et des pratiques gouvernementales, scientifiques et professionnelles.

Elle doit énoncer des principes fondamentaux et recommandations d'une portée globale. C'est pourquoi elle ne peut prendre en compte les difficultés et les virtualités propres à des régions ou à des pays. Pour répondre à ces besoins, la charte devrait par conséquent être complétée sur un plan régional et national par des principes et des règles supplémentaires.
Mise à jour le Mardi, 22 Mai 2007 01:22
 
Principes pour l'analyse, la conservation et la restauration des structures architectoniques PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mardi, 22 Mai 2007 01:08
Adoptés par la 14ème Assemblée Générale de l’ICOMOS à Victoria Falls, Zimbabwe, Octobre 2003

BUT DU DOCUMENT
Les édifices anciens par leur nature (matériaux et mises en oeuvre) imposent des démarches particulières pour le diagnostic et la restauration qui limitent l'application des normes légales et de construction applicables.

Des recommandations ne sont pas seulement souhaitables, elles sont nécessaires afin de garantir que les procédures relatives à la restauration des structures soient adaptées au contexte rationnel, scientifique et culturel.

Les "PRINCIPES" présentés dans ce document, qui seront suivis de directives, constituent la première étape vers la préparation des recommandations, instrument indispensable pour tous les intervenants de la conservation et de la restauration des structures. Les directives sont disponibles en anglais dans un document séparé.
 
Charte de Venise PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gaëtan Juillard   
Mercredi, 09 Mai 2007 00:39
CHARTE INTERNATIONALE SUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DE MONUMENTS ET DE SITES
IIe Congrès international des architectes et des techniciens des monuments historiques, Venise, 1964

Chargées d'un message spirituel du passé, les oeuvres monumentales des peuples demeurent dans la vie présente le témoignage vivant de leurs traditions séculaires. L'humanité, qui prend chaque jour conscience de l'unité des valeurs humaines, les considère comme un patrimoine commun, et, vis-à-vis des générations futures, se reconnaît solidairement responsable de leur sauvegarde. Elle se doit de les leur transmettre dans toute la richesse de leur authenticité.

Il est dès lors essentiel que les principes qui doivent présider à la conservation et à la restauration des monuments soient dégagés en commun et formulés sur un plan international, tout en laissant à chaque nation le soin d'en assurer l'application dans le cadre de sa propre culture et de ses traditions.

En donnant une première forme à ces principes fondamentaux, la Charte d'Athènes de 1931 a contribué au développement d'un vaste mouvement international, qui s'est notamment traduit dans des documents nationaux, dans l'activité de l'ICOM et de l'UNESCO, et dans la création par cette dernière du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels. La sensibilité et l'esprit critique se sont portés sur des problèmes toujours plus complexes et plus nuancés ; aussi l'heure semble venue de réexaminer les principes de la Charte afin de les approfondir et d'en élargir la portée dans un nouveau document.

En conséquence, le IIe Congrès International des Architectes et des Techniciens des Monuments Historiques, réuni, à Venise du 25 au 31 mai 1964, a approuvé le texte suivant :
Mise à jour le Mardi, 22 Mai 2007 00:29
 
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