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La lutte continue au mont Jaboncillo PDF Imprimer Envoyer
Actualités
Écrit par Catherine Lara   
Mardi, 13 Janvier 2009 22:49

Le quotidien El Telégrafo consacre cette semaine un long reportage au Mont Jaboncillo. La première partie se rapporte à l'initiative du groupe "Fortaleza de Identidad Manabita", dirigé par Alberto Miranda, et qui travaille à la récupération et la mise en valeur du site. Principalement associé à la culture manteña, celui-ci compte d'importants vestiges appartenant à cette culture préhispanique, parmi lesquels figurent des enclos en pierre qui servaient de fondements des maisons, des terrasses agricoles, des restes de temples, des puits, des silos, des tessons... Les anciens racontent que les sièges manteños trouvés dans les parties les plus hautes du mont étaient considérés comme les marques d'espaces sacrés. La flore et la faune font également partie des principaux attraits touristiques du site.

Néanmoins, et comme le dénonce Fortaleza de Identidad Manabita, cette richesse naturelle et culturelle est en danger du fait de la pollution, le pillage et la présence de carrières de pierre. Ainsi, les habitants de la commune exigent que les pièces manteñas qui peuvent actuellement être admirées dans divers musées du monde soient rendues au pays, et que les autorités contribuent à la protection des sites archéologiques et de leur environnement. L'association travaille depuis plus de 3 ans dans ce sens-là, et après avoir fait face à une série d'obstacles (corruption, menaces de mort...), elle a enfin obtenu l'arrêt des travaux dans certaines carrières du mont exploitées par sept concessionnaires. La région avait effectivement été déclarée "Patrimoine Naturel, Culturel et Historique de la Nation" par l'Assemblée Constituante. Raison pour laquelle l'Institut National du Patrimoine Culturel  (INPC) et le Ministère de Coordination du Patrimoine Naturel et Culturel soutiennent actuellement une étude archéologique approfondie de la zone, dirigée par l'archéologue Florencio Delgado. L'on espère ainsi pouvoir compter d'une carte exhaustive des sites archéologiques du mont.

Les détails de ce projet sont ensuite révélés dans une interview réalisée par El Telégrafo à Doris Solís (Ministre de Coordination du Patrimoine Naturel et Culturel), qui y souligne l'ancienneté et la richesse des vestiges des monts Hojas et Jaboncillo (3 000 a.C.). La Ministre a expliqué que le travail archéologique en cours dans le secteur consiste principalement en une délimitation des sites archéologiques de la zone. D'autre part, Solís a détaillé les mesures envisagées par le projet pour lutter contre le pillage. L'une d'elles a été la création d'un organisme de contrôle de l'INPC, établi à Portoviejo. La Ministre compte également multiplier les déclarations de zone archéologiques protégées, qui intègreraient les communautés locales et permettraient de développer le tourisme dans la région. En ce qui concerne les carrières de pierre, ella a rajouté que son institution travaille pour instaurer des mesures visant à assurer à la fois le respect du patrimoine et une exploitation minière responsable.

Lire l'article et l'interview dans El Telégrafo

Mise à jour le Jeudi, 17 Septembre 2009 08:32
 

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